Alors que la Roumanie est actuellement traversée par des vagues de froid et de neige particulièrement fortes, c'est déjà avec nostalgie que je me souviens des vacances de fin d'année lorsque j'ai redécouvert les Carpates, par un temps féerique.
Retour en images sur les paysages sublimes de la route qui relie Rucăr à Bran, dans le judet de Brasov, au cœur de la Roumanie.
Prises par la vitre de la voiture ou en descendant quelques minutes pour admirer tranquillement l'infini avec un téléphone portable sans techniques particulières, les images de ce couloir témoignent d'une authenticité que l'on voudrait tous pouvoir arriver à sentir et à s'approprier..
Se mettre face à la nature pour se retrouver et méditer..
Pour jouir du silence des montagnes et de la fraîcheur des paysages d'une Roumanie profonde et inédite...
Dans le département de Brasov, au cœur de la Transylvanie mystérieuse, les paysages surprennent non seulement les touristes venus de loin mais aussi les Roumains qui, en découvrant pas à pas leur terre, doivent se dire qu'ils ont de la chance d'être nés dans un pays riche matériellement et spirituellement comme celui-ci.
Un pays où l'été est bien chaud et l'hiver particulièrement frais, où les quatre saisons suivent leur cours, où les jours se suivent et se ressemblent...
Beaucoup diraient même "je suis fier de mon pays, je suis fier d'être Roumain".
Mais profitons de ce paysage presque sauvage et insolite pour nous donner le temps d'une brève réflexion...
Alors que j'avais également tendance à employer cette tournure, l'heure est au questionnement.
Le grand philosophe et écrivain Andrei Plesu nous invite ainsi à nous pencher sur la notion de "fierté" qui, placée dans ce contexte, mérite d'être nuancée. Ainsi, tout en profondément aimant son pays, il semble difficile d'être fier d'une terre qu'à l'origine nous n'avons pas expressément choisie mais dans laquelle il nous a été donné de naître et de vivre.
Une donnée qui nous échappe, nous englobe et nous dépasse, relevant plutôt de la prédestination.
Etant par conséquent impossible d'être fier de ce que nous n'avons pas choisi ou fait soi-même, il nous revient d'être à la hauteur du devoir qui nous a été confié, à l'heure et endroit précis, en se donnant les moyens d'accomplir nos objectifs personnels, propres à chacun.
La fierté d'être Roumain, envisagée comme un "combustible énergisant" serait donc non pas un point de départ mais un point d'arrivée. Etre à la hauteur des circonstances en donnant le meilleur de soi.
Et si c'est plutôt le pays qui était fier de ce
que nous avons tous et chacun accompli pour lui?
que nous avons tous et chacun accompli pour lui?
Tout comme les routes de ce couloir que nous traversons, larges et offrant une perspective au loin, notre esprit doit rester ouvert aux autres, au monde qui nous entoure.
Penser que l'on a toujours raison, s'enfermer, ne pas se rendre compte que l'autre, dans sa différence et sa diversité peut m'apporter quelque chose d'intéressant, risque d'être dangereux à un moment où plus que jamais nous nous ouvrons sur le monde.
Mais tout en méditant, nous avançons pour progressivement arriver à l'attraction principale de la région: le légendaire château de Bran, connu comme le château de Dracula, étant le seul en Transylvanie qui corresponde aux descriptions de Bram Stoker.
Tout en maintenant le suspens, il faut dire que Dracula demeure un personnage fictif, son nom venant de "Vlad Dracul" (Vlad le Diable - Vlad Tepes, l'Empaleur), dirigeant ensanglanté de la Principauté de Valachie (Tara Romaneasca) au XVème siècle, qui lui a bel et bien existé.
Mais nous ne vous en dirons pas plus. Alors n'ayez pas peur d'aller faire un petit tour à l'intérieur de ce château pour découvrir l'histoire en son ensemble!
Pour les plus curieux, le site officiel offre tous les renseignements dont les prochains visiteurs pourraient avoir besoin:
http://www.bran-castle.com/
On se sentirait presque seul au monde, n'est-ce pas? Presque...
Que l'on soit fier, heureux ou chanceux d'appartenir à un pays, apprenons à l'apprécier et à en faire le meilleur.
Prenons le temps de rechercher, pendant toutes les saisons, l'authentique dans un des derniers coins naturels d'Europe.
Prenons le temps de nous remettre en cause, se réfléchir à soi-même et aux autres.
Que l'on se donne le temps de se questionner. De découvrir. Et de se laisser surprendre.
Merci pour votre lecture et fidélité!
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Alexandra Marinescu